"Je détestais ce type"

Quand Alain Prost décide de rejoindre l’écurie McLaren et donc de prendre la place de John Watson pour la saison 1984, des rumeurs ne tardent pas à circuler faisant état du fait que Niki Lauda n’est pas très enthousiaste à l’idée d’avoir un pilote tellement compétitif à ses côtés.

Niki Lauda : “Je détestais ce type. Quand je l’ai vu arriver, ça m’a énervé, parce que je savais qu’il était si rapide, il était donc mon plus grand ennemi, celui qu’il fallait battre au sein de ma propre écurie.”

Mais le duo fonctionne bien. Tout compte fait, ils ont une influence positive l’un sur l’autre : Lauda est très motivé à maintenir ce jeune loup derrière lui sur la piste, et Prost a le désir d’apprendre un maximum de choses de son expérimenté équipier.

Alain Prost : “Niki était le vieux maître quand je rejoignais l’écurie, déjà deux fois champion du monde et une légende du sport, et moi j’étais le jeune pilote qui voulait apprendre, et Lauda m’aidait beaucoup.”

La concentration et la constance de Lauda, sa capacité à travailler ses réglages en fonction de la course et sa science à accumuler les arrivées dans les points, ont appris une leçon cruciale au jeune Français (Prost perdait le titre 1984 face à Lauda pour un demi point), leçon qui allait énormément lui servir par la suite.