Clairement, il était spécial

Début février 2015, je faisais le voyage vers le circuit de Barcelone (Montmeló), pour suivre les essais d’avant-saison pour le site F1i, dans lequel j’étais associé. J’étais très intéressé par cet adolescent de 17 ans, ce phénomène, Max Verstappen, qui faisait le grand saut de la Formule 3, directement dans cette grande arène qu’est la Formule 1, et qui faisait là ses premiers tours de roues dans une monoplace de Formule 1, sans même avoir passé son permis de conduire!

Je me rendais dans le stand Toro Rosso et demandais (en néerlandais) à Jos Verstappen, ancien pilote de F1 et père de Max, si je pouvais interviewer son fils. Il n’hésita pas une seconde, me dit oui, et me fixa un rendez-vous dans l’après-midi.

Max arriva parfaitement à l’heure, se comporta comme un pro, je vous rappelle qu’il n’avait que 17 ans, et répondit à toutes mes questions avec sérieux, intelligence et gentillesse. Il ne me lâchait pas du regard. Ce qui m’avait frappé ce jour-là, c’est la maturité de ce jeune homme, qui parlait et réfléchissait comme un adulte. Clairement, il était spécial. Depuis ce jour, nous restons en contact, et je parle régulièrement à Raymond Vermeulen (son manager) et à Jos, qui me tiennent au courant de ce qui se mijote en coulisses.

Depuis cet interview, et après avoir observé ses premiers tours de piste, impressionnants, j’eus la forte conviction que ce garçon serait un jour prochain, champion du monde. Six ans plus tard, le jeune pilote que j’ai rencontré un jour (bien froid) à Barcelone, est devenu le champion du monde 2021 !