Le tournant

Niki Lauda s’endette une nouvelle fois pour se payer un volant en F1 chez BRM en 1973. La BRM P160E a un bon chassis qui réagit bien aux changements de réglages demandés par l’Autrichien, mais elle n’est pas fiable et son moteur manque de puissance.

Néanmoins, Niki est immédiatement rapide et la perception que certains ont de lui évolue. Les observateurs arrêtent de le considérer comme un pilote-payant et réalisent qu’il a un immense potentiel.

Le Grand Prix de Monaco (photo ci-dessus) est un tournant dans la carrière de Niki Lauda. Il se qualifie en sixième position, devant la Ferrari de Jacky Ickx, mais surtout devant ses deux coéquipiers chez BRM, Clay Regazzoni et Jean-Pierre Beltoise, vainqueur de l’épreuve en 1972. Niki fait ensuite une belle course et pointe au troisième rang au 24e tour, quand sa boîte de vitesses casse. On dit que c’est cette performance qui attire l’attention d’Enzo Ferrari sur le jeune autrichien.

Quand Clay Regazzoni rejoint la Scuderia Ferrari en 1974, Enzo Ferrari lui demande ce qu’il pense de Niki Lauda. Clay lui en parle si favorablement, que Ferrari n’hésite pas et lui fait signer un contrat, le payant suffisamment pour qu’il puisse éponger ses dettes.