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Sabotage à Daytona

15. Feb 2021 
par Ziv Knoll
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Mario Andretti n’était pas sensé gagner les 500 Miles de Daytona en 1967. Le jeune Italo-américain, juste 26 ans au moment de sa victoire, était récemment devenu citoyen américain, avait adopté la culture de son nouveau pays, était tombé amoureux des courses sur ovales, et arrivait à Daytona avec la confiance de celui qui était alors considéré comme la star montante de l’IndyCar.

Fred Lorenzen, son coéquipier chez Holman Moody, était un des meilleurs pilotes NASCAR des années 60 et Ford avait clairement décidé que ce serait lui qui devait remporter les 500 Miles de Daytona pour la marque à l’ovale bleu.

Mario Andretti se souvient : “Je réalisais vite que j’étais considéré par l’équipe comme un jeune à l’essai aux côtés de Fred Lorenzen, bien qu’il ne proposa absolument pas de m’aider… ce que je trouvais normal. J’étais le nouveau venu. Le problème c’est que l’équipe me donnait un vieux moteur, moins de tours minutes, moins de puissance, mais je réussissais malgré tout à me qualifier 12e, grâce à mon spoiler abaissé qui me donnait une bonne vitesse de pointe, mais moins de stabilité.”

Mario Andretti continue : “En course, la voiture était très instable, surtout dans le traffic, mais j’y arrivais (à la contrôler). Je la lançais en drift dans les virages à 180 mph ! Je devais mener, je devais mener ! Car quand je suivais quelqu’un, c’était vraiment vraiment difficile. Donc, pas le choix, je devais mener.”

Mario dominait, menant 112 des 200 tours de la course. Il se dirigeait vers la victoire, dominant son très côté coéquipier, mais devait encore faire un dernier arrêt aux stands.

“J’étais en tête quand je m’engouffrais dans l’allée des stands avec Freddie derrière moi.” se souvient Andretti. “Le team fit alors exprès de me laisser perché sur les jacks et laissa passer Freddie. Quand enfin on me laissa repartir, il était déjà bien loin dans Turn 1… j’étais livide, comme vous pouvez imaginer.”

“J’étais tellement enragé que je pilotais comme si j’étais en train de me qualifier, le dépassais et le lâchais. À présent je roulais seul devant, mais je continuais à rouler à 100% jusqu’au moment au j’ai vu le drapeau à damier.”

“Je ne suis pas sûr que tout le monde était heureux de ma victoire, à commencer par Ford – ils voulaient que Lorenzen gagne, pas moi, car cette course était la seule à mon programme avec eux,” conclut Mario.

Mais quelle victoire fantastique et Mario Andretti devint une légende de la course automobile. Il est effectivement le seul pilote dans l’histoire à avoir remporté les 500 Miles de Daytona (1967), les 500 Miles d’Indianapolis (1969) et le championnat du monde de Formule 1 (1978).

Source: DR

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