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René Arnoux, de Renault à Ferrari

21. Jan 2022 
par Ziv Knoll
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René Arnoux faisait équipe avec Alain Prost chez Renault en 1981 et 1982. Deux rapides et ambitieux pilotes français dans une écurie française, voilà la recette pour inévitablement provoquer des étincelles.

Leur rivalité sur la piste était telle, que leur relation personnelle en était affectée en dehors de la voiture, une situation exacerbée par la presse française qui en rajoutait une couche, chaque fois que possible.

Le conflit entre les deux pilotes atteint son paroxysme au Grand Prix de France, où Arnoux refusa les ordres de son stand lui demandant de laisser passer Prost et gagna ce Grand Prix devant un Prost furieux, car persuadé que son coéquipier n’avait pas respecté un accord passé avant la course.

La situation devint intenable dans l’écurie française, et Arnoux qui avait toujours impressionné par sa vitesse sur un tour et son engagement en course, acceptait la proposition de Ferrari de rejoindre un autre Français, Patrick Tambay, à Maranello.

Ce fut un bon choix et la saison 1983 fut excellente. Avec trois victoires : au Canada, en Allemagne et en Hollande, le Grenoblois était en lice pour le titre quasi toute la saison, avant de se faire dépasser par Nelson Piquet (Brabham) et … Alain Prost (Renault).

Arnoux devint rapidement un chouchou des tifosi – son sens de l’attaque, son tempérament, sa passion de la course plaisaient beaucoup. Cerise sur le gâteau, les deux coéquipiers, rapides et complémentaires, marquaient suffisamment de points à eux deux, pour offrir le titre constructeurs à la Scuderia Ferrari.

La saison 1984 se passa moins bien. La domination des McLaren Tag-Porsche de Lauda et de Prost était telle, qu’Arnoux eut bien du mal à se mettre en évidence, finissant seulement 6e au championnat avec 27 points. Son coéquipier Michele Alboreto se débrouilla mieux (il remportait le Grand Prix de Belgique) et prit au fur et à mesure l’ascendant sur lui au sein de l’équipe, et on sentit la motivation d’Arnoux décliner.

Et c’est après le coup d’envoi de la saison 1985 au Brésil (photo ci-dessous), où le Français terminait 4e, qu’une ‘séparation à l’amiable à effet immédiat’ entre Ferrari et Arnoux fut annoncée, avec comme conséquence l’engagement de Stefan Johansson pour le reste de la saison. Les vraies raisons de cette séparation si soudaine, après juste un Grand Prix, ne nous ont jamais été révélées, ni par Arnoux ni même par Ferrari. Et le secret est si bien gardé que rien n’a filtré jusqu’à ce jour…

 

Source: DR

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4 Comments

  1. I don’t remember if it was 1981 or 1982, but I was in Zolder, it was raining cats & dogs, all were in the stands, or Laffite & Depailler were playing cards in the control tower with some official (and drinking…:) )
    The only one on the track was indeed René Arnoux “Néné”, he was driving is Renault turbo F1 almost drifting in every turns, I thought I saw him smile thru his helmet. Another time…

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    1. Thank you for sharing these great memories.
      Indeed, René Arnoux was very fast and brave.
      He loved his racing so much.

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  2. Si mes souvenirs sont exacts, René Arnoux avait subi une intervention chirurgicale et le Commendatore estimait que cela affectait ses qualités de pilote. Prétexte ou réalité ?

  3. Hello. Je ne pense pas que ce soit la raison.
    Beaucoup d’hypothèses, et le silence des deux parties ne fait qu’ajouter au mystère.
    Merci de ta contribution,
    Ziv

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