Le titre, sans grand plaisir

Alain Prost remporte son quatrième titre mondial en 1993 avec l’écurie Williams F1. Revenu d’une année sabbatique, il triomphe à nouveau, mais il explique dans le podcast Beyond the Grid qu’il ne garde pas un excellent souvenir de cette dernière saison en Formule 1.

Photo ci-dessus : Alain Prost remporte, au volant de sa Williams-Renault FW15, le Grand Prix de France à Magny-Cours, et devient ainsi le premier pilote à avoir 100 podiums en Formule 1 à son actif.

Le Français se souvient : “Toute la saison a été vraiment difficile. À l’époque, quand tu gagnais une course avec la Williams, tout le monde trouvait cela normal, par contre quand tu perdais, on disait que tu étais mauvais, et ce n’est pas exactement comment un pilote de course veut être perçu. Il faut être objectif : cela n’a pas été une très belle saison pour moi.”

“J’ai découvert une nouvelle technologie (la suspension active). C’était une nouvelle voiture, une nouvelle façon de régler la monoplace ou même de travailler avec les ingénieurs. Clairement, elle n’était pas ma voiture préférée.”

“J’avais un coéquipier fantastique avec Damon Hill. Il a été très utile. Il avait plus d’expérience que moi de la suspension active, qu’il avait énormément testée. Ayrton (Senna) qui était mon principal adversaire pour le titre, avait un très très bon chassis. Je le sais bien, car j’ai piloté ce même chassis McLaren l’année d’après avec le moteur Peugeot.”

“Notre Williams était une voiture difficile à conduire. Lors des deux dernières courses de la saison au Japon et à Adélaïde, j’ai vraiment essayé de terminer ma carrière sur une victoire, mais cela n’a pas été possible. La McLaren était beaucoup plus rapide.”

La carrière d’Alain Prost s’achevait donc avec quatre titres mondiaux et 51 victoires en Grand Prix. Un monument, une légende, s’en allait au sommet.