Cauchemars et gratitude

Jaime Alguersuari (né le 23 mars 1990) est un ancien pilote de course espagnol, qui a couru en Formule 1 de 2009 à 2011. En 46 départs en Grand Prix, il a marqué 31 points pour l’écurie Scuderia Toro Rosso.

Vainqueur du British Formula 3 Championship en 2008 avec le soutien de Red Bull, Alguersuari fait ses débuts au Grand Prix de Hongrie 2009, devenant ainsi le plus jeune pilote, à 19 ans et 125 jours, à prendre le départ d’une course de F1.

Après deux saisons et demi, celui qui n’a que 21 ans, perd son volant sans ménagement et lui et son coéquipier Sébastien Buemi, pourtant pas déméritants, sont remplacés par Daniel Ricciardo et Jean-Eric Vergne. Trois ans plus tard, Alguersuari annonce son retrait de la compétition, pour se concentrer sur sa carrière de disc-jockey (DJ).

Jaime Alguersuari admet que l’environnement dans lequel il était plongé, avec l’énorme pression venant de Helmut Marko, le conseiller spécial de Red Bull Motorsport, l’affecte encore aujourd’hui.

“Je vais vous dire un truc : Je rêve encore souvent, des rêves très étranges qui ont trait à cette époque-là. Ce qui revient, c’est ce sentiment de frustration et d’impuissance de ne jamais être à la hauteur, de toujours voir Mr. Marko  fâché et déçu de moi. Comme si j’étais un enfant.”

“Ceci a provoqué un traumatisme : de drôles de choses me viennent à l’esprit. Et des fois, je me réveille en pleurs – je viens de faire un tour formidable, et je retrouve le visage fâché de Monsieur Marko. Et tout ceci, depuis que j’ai quinze ans… Et puis, ces coups de fils désagréables qui ne durent qu’une minute…”

Mais l’Espagnol tient à préciser : “Mais ne me comprenez pas mal : je suis sincèrement reconnaissant de l’avoir rencontré à quinze ans. Helmut a été mon professeur. Je n’ai pas assez de mots de gratitude envers Red Bull et Helmut Marko, parce qu’ils m’ont appris la discipline et le désir de travailler dur, qui m’aident dans ma vie, dans ma musique aussi, et je suis sûr à 100% que je ne serais pas qui je suis aujourd’hui sans eux.”