Pour le plaisir de piloter

Jacques Laffite, qui a mal vécu le déclin de l’écurie Ligier à laquelle il était si attaché, essaye en 1983 de relancer sa carrière chez Williams, l’écurie de ses débuts en F1. L’ équipe anglaise, toute auréolée du titre de Keke Rosberg en 1982, continue avec le modeste V8 Ford-Cosworth atmosphérique et n’est pas en mesure de lutter avec les concurrents qui bénéficient du moteur turbo. Seul Rosberg, éblouissant à Monaco, arrive à tirer son épingle du jeu.

Photo ci-dessus : Jacques Laffite, maitrise sa Williams FW09B Honda, sous une pluie battante sur le nouveau circuit du Nürburgring, lors du Grand Prix d’Europe 1984.

En 1984, Frank Willliams a enfin réussi à obtenir un moteur turbo pour son équipe grâce à un nouveau partenariat avec Honda. Cependant, la fiabilité n’est pas souvent au rendez-vous, et il faut plus d’un an pour que l’unité fonctionne parfaitement. Encore une fois, Rosberg réussit à gagner, sous une chaleur étouffante, à Dallas tandis que Laffite connaît une saison encore plus faible que l’année précédente. Avec cinq points seulement, il termine quatorzième du championnat et est remplacé par le prometteur Nigel Mansell.

Après ces deux saisons difficiles chez Williams, Laffite, désormais âgé de 41 ans, est tenté de prendre sa retraite. Cependant, il décide de revenir chez son ami Guy Ligier en 1985, justifiant sa décision par son plaisir de piloter toujours intact. (photo ci-dessous prise à Zandvoort en 1984).