Le scenario avait été parfaitement écrit. Toyota allait gagner cette édition des 24 Heures du Mans, c’était bien clair. L’ opposition, composée d’excellentes équipes privées certes, n’avait aucune chance de victoire, sauf désastre tout assez improbable.
L’ histoire était la suivante : La Toyota TS050 no7 de Conway, Kobayashi et Lopez allait mener bon train et gagner la course, c’était son tour de gagner après tout, la voiture soeur s’étant imposée en 2018.
La no8, pilotée par Alonso, Buemi et Nakajima allait être plus prudente, assurant le doublé à Toyota et le titre conducteurs à ses pilotes. Le titre constructeurs étant déjà acquis à la marque japonaise. Pour Toyota, le plus important était d’assurer un retentissant doublé dans la Sarthe, quel que soit l’ordre des voitures à l’arrivée.
Tout se passait exactement comme prévu jusqu’à une heure de l’arrivée. La voiture no7, conduite jusque là de main de maitre par Conway, Kobayashi et Lopez était victime d’une crevaison lente alors qu’elle était largement en tête, et devait céder le commandement à la voiture d’Alonso qui l’emportait avec 10 sec d’avance.
Le podium n’était pas des plus joyeux. Tout le monde, des pilotes aux mécaniciens en passant par les ingénieurs, insistant sur le fait que c’était la voiture no7 qui méritait de gagner.
Fernando Alonso déclarait : “Nous n’étions pas assez rapides pour gagner cette course et certainement pas aussi rapides que la no 7. Nous ne méritions certainement pas de gagner, je suis triste pour les pilotes de l’autre voiture.”
Pascal Vasselon, directeur technique chez Toyota ajoutait : “La voiture no7 était la plus rapide toute la course, son équipage aurait largement mérité la victoire, mais pour moi l’essentiel est que nous ayons gagné la course et remporté les championnats pilotes et constructeurs.”
En écoutant cela, je me suis dit : si tout le monde était mal à l’aise, si le contrat était de toutes les façons rempli, victoire et championnats dans la poche, alors pourquoi ne pas avoir inversé les positions, et rétabli une certaine ‘justice’ sportive ?
C’était une chose facile à faire. Et qu’elle élégance. Car avec juste 10 secondes d’écart entre les deux voitures de tête et les autres très loin derrière, il n’y avait aucun risque. Si cela avait été fait, nous aurions eu un podium rempli de joie et d’émotion, et une très belle victoire aux 24 Heures du Mans célébrée comme il se doit.
Mais peut-être que pas tout le monde était sincèrement désolé…
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