À deux tours de l’arrivée du Grand Prix du Brésil 2022, Max Verstappen reçoit l’ordre, par radio, de laisser passer son coéquipier Sergio Pérez. Le but étant d’aider celui-ci dans sa bataille pour la deuxième position au championnat pilotes. Max refuse et termine devant le pilote mexicain. Quand son ingénieur lui demande pourquoi il n’a pas obtempéré, il répond sèchement : “Je vous l’ai déjà dit la dernière fois. Les gars, ne me demandez plus jamais ça. OK, est-ce que c’est bien clair ? Je vous ai donné mes raisons, et je m’y tiens.”
Interrogé, le team principal de Red Bull Racing Christian Horner insiste que Max Verstappen ‘n’est pas plus grand‘que l’écurie, et qu’il attend de son pilote des explications. Pérez qui est à égalité de points avec Charles Leclerc, se dit “surpris et déçu” que son coéquipier ait refusé de l’aider. Horner s’est excusé envers Pérez à la radio, mais plus tard, réfute les arguments de ceux qui prétendent que Verstappen met ses intérêts propres avant ceux de son écurie.
“Non, je ne le pense pas, nous travaillons en équipe, nous courons en équipe”, ajoute-t-il. “Notre objectif est de voir Checo (Pérez) terminer deuxième du championnat. C’est quelque chose que nous n’avons jamais réussi en tant qu’équipe par le passé.”
Bien que Max Verstappen, plus tard, déclare qu’il a clarifié les choses avec son équipe, son flagrant refus d’appliquer les consignes d’équipe, met Christian Horner et son conseiller spécial Helmut Marko, dans une situation difficile. Son ton menaçant et la manière par laquelle il refuse d’obéir, démontrent qu’il se considère, à présent, comme le patron de l’écurie. Qu’il est intouchable.
Aucun team, aucune entreprise ne peut accepter telle situation. C’est une question de crédibilité, une question d’autorité. Et ceci est à présent un sérieux problème pour Red Bull. Max est probablement le meilleur pilote sur la grille, il a contrat valide sur le long terme, et il pense, que si d’aventure c’était nécessaire, il pourrait s’en aller dans l’écurie de son choix.
D’autre part, il n’est qu’un des employés d’une grande organisation, et il ne peut pas faire ce qu’il veut, quels que soient ses motifs. Cela créerait un dangereux précédent. Christian Horner et Helmut Marko (photo ci-dessous) ne peuvent le permettre. Red Bull Racing et ses dirigeants ont donc un problème : ils se doivent d’urgemment restorer leur autorité, sans pour autant provoquer une crise majeur avec leur pilote de pointe. Pas une situation facile, n’est-il pas ?
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