Question d'avoir les bons freins
Alain Prost (McLaren-TAG) remporte depuis la pole position le Grand Prix de Monaco 1984, écourté par la pluie. Ayrton Senna (Toleman-Hart) est deuxième et monte pour la première fois sur un podium de Formule 1. Le drapeau rouge qui signifie la fin de la course est brandi au 32e tour, quand le directeur de course Jacky Ickx décide que les conditions sont trop mauvaises pour continuer.
Alain Prost se souvient : “Le temps est impossible à prédire à Monaco, mais cette édition ’84 était certainement la pire de toutes. Beaucoup de pilotes ont eu des problèmes parce que cette année-là les freins en carbone avaient été introduits. Au début, ces freins étaient difficiles à utiliser et à mettre dans la bonne fenêtre de température, et Monaco était un bon exemple de cela.”
Le champion français continue : “Quand pendant la course la pluie redoublait, toutes les voitures ayant ces nouveaux freins, ont eu des problèmes, car dès que nous freinions tard, ils perdaient de la température, alors nous évitions de freiner fort, ce qui rendait les choses impossibles. Chez McLaren, nous avions mis des autocollants sur les freins pour qu’il restent chauds, mais nous n’avions pas beaucoup d’expérience avec eux à ce stade – nous étions en mai, et nous n’avions fait que quelques courses, aucune d’entre elles sur le mouillé.”
Alain Prost continue son explication et c’est très intéressant : “Cela devenait vraiment, vraiment dangereux. Beaucoup de pilotes sortaient de la piste, et la raison était les freins carbones. Je me souviens que je regardais le grand écran tout en pilotant, et chaque tour, je voyais une voiture dans le rail ou en tête-à-queue. Certains perdaient le contrôle de leur monoplace trois, quatre, cinq fois de suite. C’était horrible. Ayrton (Senna) avait des freins en acier. Je pense que c’était son plus grand avantage sur nous, ce jour-là. Et si la course n’avait pas été arrêtée, il m’aurait été impossible de me défendre.”
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