L'élégance de Peter Collins

Pour la saison 1956, Ferrari rachète les Lancia D50 de l’écurie Lancia et constitue une forte équipe avec Juan Manuel Fangio (photo ci-dessus au Nürburgring), en partance de l’écurie Mercedes avec laquelle il a remporté les titres 1954 et 1955), Eugenio Castellotti, Luigi Musso et Peter Collins.

Peter Collins (Ferrari) et Stirling Moss qui est pilote Maserati à présent, sont les adversaires les plus coriaces de l’Argentin dans la défense de sa couronne, remportant chacun 2 courses.

Avant la dernière course de la saison à Monza, Fangio a huit points d’avance sur son coéquipier Collins et sur le régulier Jean Behra sur Maserati. Seul un abandon peut priver Juan Manuel d’un nouveau titre (8 points étant attribués au vainqueur) et de surcroit, Collins doit également s’octroyer le point du meilleur tour.

En course, Fangio est rapidement contraint à l’abandon, alors que son coéquipier Musso refuse de partager sa voiture avec lui, donnant ainsi à Collins toutes les chances de remporter le titre. Peter Collins fait alors un geste remarquable de sportivité et décide de passer le volant de sa Ferrari à Fangio à mi-course, lui permettant ainsi de finir deuxième de la course et de coiffer la couronne mondiale, pour la troisième fois consécutive.

Photo ci-dessous : La Scuderia Ferrari avec ses quatre voitures engagées pour Fangio, Collins, Castellotti et Musso au Grand Prix d’Italie 1956 à Monza.