Coup de poker au Mans
Après que le pouvoir sportif ait changé les règles du championnat du monde d’endurance en 1992, qui avait pour conséquence de voir le nombre de Porsche 962 en piste régresser dramatiquement, Porsche cherchait un moyen de retrouver le succès dans cette discipline. Bien que les 962 soient toujours légales au Mans, les voitures étaient pénalisées, et n’étaient donc plus assez performantes.
Photo ci-dessus : La Dauer Porsche 962 LM, au Mans en 1994. Les futurs vainqueurs à gauche : Hurley Haywood, Yannick Dalmas et Mauro Baldi sur le chassis #003, et les futurs troisièmes : Danny Sullivan, Hans Joachim Stuck et Thierry Boutsen dans le chassis #002, sur la droite.
En acceptant à nouveau les voitures de grand tourisme au Mans, l’ACO avait, sans le vouloir, laissé une faille dans son règlement, car il avait omis de spécifier le nombre minimal de voitures produites par modèle pour être accepté. Jochen Dauer, un ancien pilote de course, s’était lancé avec succès dans la production de Porsche 962 fortement modifiées, et homologuées route. L’usine Porsche comprit rapidement l’opportunité de ramener la 962 à la compétition.
Arrivées au Mans avec le support du bras armé de l’usine, Joest Racing, les deux Dauer manquaient initialement de vitesse par rapport aux voitures du Groupe C, et se qualifiaient cinquième et septième. Néanmoins, elle étaient facilement les plus rapides en GT1.
En course, le plan concocté par Porsche se réalisait, car les Dauer 962 Le Mans, avec leur plus grand réservoir d’essence, remontaient méthodiquement au classement, pendant que la concurrence passait son temps dans les stands à ravitailler. Finalement, seule une Toyota 94C leur tenait tête et terminait deuxième.
La Dauer Porsche 962 Le Mans de Yannck Dalmas, Hurley Haywood et Mauro Baldi (photo ci-dessous) s’imposait au général, alors que la seconde voiture du team terminait troisième, à un tour. Formidable coup de poker réussi par Porsche et Dauer au Mans.
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