Poussée d'adrénaline à Francorchamps !
Ziv en mode “Radical” à Spa-Francorchamps !
Bien que jeune journaliste travaillant dans le domaine du sport automobile depuis plusieurs années, rares sont les occasions de véritablement “pratiquer” cette passion dévorante. Tantôt une sortie en véhicule ancien, tantôt une course de karting 4-temps sont les quelques trop rares plaisirs que je m’octroie derrière un volant. Question de temps, souvent, de budget, aussi. Alors quand ce cher Ziv m’a proposé de l’accompagner dans le baquet de sa superbe Radical RS3, qui plus est sur le plus beau circuit du monde, mon sang n’a fait qu’un tour… de piste !
C’est donc pas une belle après-midi de début juin que je rejoignais la vallée de l’Eau Rouge qui, le temps d’une journée, faisait mentir son surnom de “Pot de chambre belge” avec des températures au beau fixe, un ciel dégagé et une piste sèche. Des conditions idéales pour les nombreux invités du Track Day organisé par Marc Duez dont la structure loue le circuit de Spa-Francorchamps pour permettre à des propriétaires, Gentlemen Drivers et autres invités de se faire plaisir au volant de machines rutilantes. La diversité est clairement au rendez-vous puisqu’on y croise tantôt une VW Fun Cup du team bruxellois DRM Motorsport, un prototype appartenant à la famille d’Ansembourg, des GTs à foison ou encore quelques Radical dont l’exemplaire à livrée bleu/orange de Ziv et de son équipier de longue date, Benoit Claeys, ces deux-là bourlinguant sur les circuits européens depuis plus d’une décennie avec pour seule ambition d’assouvir leur passion de la course.
Une fois les presentations avec la monture faites, place à l’action ! Casque, cagoule, gants, boules quiès ; rien n’est laissé au hasard pour se mettre dans l’ambiance. Ziv s’installe le premier derrière le volant. Je prends place à sa droite, surpris par l’étroitesse du cockpit. Les harnais sont fixés, la veste remontée et les pieds calés au fond du baquet. Un geste du doigt et 250 chevaux grondent dans notre dos, prêts à bondir. La pitlane avalée d’un trait, la descente vers les stands Endurance s’ouvre à nous tel un toboggan vertigineux. 1ère, 2ème, 3ème vitesse : la Radical dévore les premiers mètres d’asphalte sans sourciller à l’assaut du Raidillon qui se dresse sur la trajectoire tel une montagne à la cime qu’on pensait presque perdue dans les nuages ! La roue sur le vibreur pour le gauche de l’Eau rouge, Ziv soulage légèrement les gaz pour mieux les écraser dans la montée où le moteur rugit mais tient bon jusqu’au sommet.
Le pauvre n’est pas au bout de ses peines dans la ligne droite du Kemmel où le compteur dépasse les 200 km/h avant le freinage appuyé du “S” des Combes. Un vrai bonheur d’enchaînement vallonné suivi de la ruée vers l’épingle de Bruxelles et le Speakers’ Corner. Ce gauche court en dévers est plus délicat à négocier qu’il n’y paraît et nombreux sont ceux à s’être fait piéger, y compris en F1 ! Le plongeon continue jusqu’au célèbre Double-Gauche du Pouhon, négocié en partie à fond et où les pneus s’accrochent au bitume dans un crissement aigu. Le “Pif-Paf” des Fagnes qui suit est négocié de main de maître avant l’entame du troisième secteur où Ziv ne fait qu’effleurer les freins pour la remontée vers le rapide Blanchimont avant l’un des freinages les plus appuyés du tracé, celui de la chicane du Bus Stop. Gare à garder la bonne trajectoire en escaladant les vibreurs avant de clôturer le tour par l’épingle de la Source, le passage à priori le plus lent du circuit mais dont la sortie, réussie ou non, déterminera l’entame de la ronde suivante. Sept kilomètres pour trois minutes de pure adrénaline, magnifié par le rythme et les bons réflexes de Ziv qui m’a gratifié d’un relais d’une demi-heure pied au plancher ! Une expérience exaltante que je recommande à toute personne qui en aurait la chance !
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