Cela faisait depuis 2010 et la victoire de Fernando Alonso qu’une Ferrari ne s’était plus imposée au Grand Prix d’Italie à Monza.
Charles Leclerc (photo) l’a réussi brillamment dimanche dernier en partant de la pole, tout en résistant à l’immense pression exercée par Hamilton d’abord et ensuite par Valtteri Bottas aux pneus bien plus frais.
Le jeune pilote monégasque (21 ans) avait déjà conquis les coeurs des supporters italiens, ces fameux tifosis, et de la toute puissante presse italienne.
Ses performances depuis le début de la saison ont été excellentes malgré deux-trois erreurs, normales à ce stade de sa carrière. Sa vitesse, son caractère et son honnêteté étant appréciés de tous.
Mais à présent, avec deux fantastiques victoires consécutives à Spa et à Monza en l’espace d’une semaine, il est d’ores et déjà devenu quasi légendaire aux yeux des nombreux supporters de la Scuderia.
Cela faisait longtemps que nous n’avions pas vu une telle foule envahir le circuit dès la fin de la course. Une marée humaine s’étendait effectivement de la Parabolica jusqu’à la chicane en chantant, en criant, en applaudissant leur champion. Du rarement vu de mémoire de tifosi.
Et ceci n’est que le début de l’histoire. Les Italiens le savent, car Charles est destiné à rester en rouge pour de nombreuses saisons, et leur donnera certainement beaucoup d’excitation, de joie et de fierté.
Et quelle domination. Il est incroyable d’observer à quel point et avec quelle facilité il domine son coéquipier Sébastian Vettel, 4 fois champion du monde et certainement pas le premier venu.
Ce garçon est spécial, sans aucun doute, et il est un véritable cadeau pour tous les fans de Ferrari qui attendaient de pouvoir ‘tomber amoureux’ d’un pilote, comme quand ils découvrirent l’immense talent et le caractère candide de Gilles Villeneuve fin 1977.
Charles Leclerc est très rapide, déjà 4 poles et deux victoires, comme l’était Gilles, mais sans ce grain de folie, ce trop plein d’exubérance qui caractérisait le pilotage du Canadien.
Il est intelligent et honnête quand il analyse ses (contre) performances et admet quand il fait une erreur, comme avant lui Niki Lauda et Alain Prost.
Sur la piste il peut être agressif, mais reste toujours dans les limites de la correction, sans jamais avoir un pilotage dangereux, un peu à la manière de Fernando Alonso.
En conclusion, Charles Leclerc possède toutes les qualités pour devenir un ‘grand’, il est un véritable cadeau pour les tifosi et pour tous ceux comme nous qui aimons la course automobile en général et la Formule 1 en particulier.
La belle histoire ne fait que commencer.
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