Coupé ou spyder ?

Deux belles Audi R8C et R8R, un coupé et un spyder, sont dans l’allée des stands, attendant patiemment le début des hostilités, lors des essais préliminaires précédent les 24 Heures du Mans 1999.

Pour ses débuts au Mans, Audi a confié deux proto’s ouverts à Reinhold Joest et deux coupés à Richard Lloyd pour les équipages suivants : chez Joest : #7 pour Alboreto/Capello/Aiello et la #8 pour Pirro/Biela/Theys. Chez Richard Lloyd : la #9 Ortelli/Johansson/Abt et la #10 Wallace/Weaver/McCarthy

Didier Theys, pilote Audi, se souvient en exclusivité pour The Human Side of Racing : “On a fait beaucoup d’essais avec les deux configurations avant Le Mans. La raison pour laquelle Audi avait opté pour deux proto’s différents est que le règlement GT1 était encore en vigueur, et que Toyota y était très performant. Audi voulait donc garder le coupé qui avait une meilleure vitesse de pointe.”

Le pilote belge continue : “On a fait des essais comparatifs au Paul-Ricard et on a constaté que le proto R8R était plus rapide dans les parties sinueuses, alors que le proto couvert (R8C) qui avait un très petit aileron, bénéficiait donc d’une meilleure vitesse de pointe.”

Didier Theys : “J’ai conduit cette voiture (couverte) maintes fois avec Johansson et Ortelli au Paul-Ricard, mais comme Joest me connaissait bien car j’avais fait plusieurs fois Le Mans avec lui, et m’appréciait, il m’a délogé du proto couvert et m’a mis sur la R8R Spyder avec Pirro et Biela. Bien sûr, j’en suis très content car nous avons terminé troisièmes au classement général !”

Le Belge conclue : “L’autre modèle a eu beaucoup d’ennuis mécaniques, malgré le fait que le moteur et la boîte de vitesse étaient les mêmes sur les deux types de voitures construites chez Richard Lloyd près de Snetterton, mais bon, c’était deux solutions à essayer, car Audi faisait ses premiers pas au Mans et voulait être sûr de faire le bon choix.”

En cette édition 1999 des 24 Heures du Mans, la victoire revenait à la BMW V12 LMR de Yannick Dalmas, Pierluigi Martini et Joachim Winckelhock, mais Audi faisait mieux que se défendre en prenant avec ses deux spyders, la 3e et la 4e place au général, une belle entrée en matière pour le constructeur allemand et un beau résultat pour Didier Theys.